17.12.04

Recherche (suite)

Pour suivre mon billet sur ce thème, Le Monde propose le texte d'une entrevue avec Michel Laurent, premier vice-président de la Conférence des présidents d'université (CPU). Intéressant de noter que les présidents d'université ont une vision très critique des travaux du CPU:
"Il y a deux grands modèles d'évolution possibles. Le premier conduit à l'amendement du système actuel sans profonde remise en cause. C'est la logique des travaux engagés par le CIP -comité d'initiative et de proposition- et qui ont débouché sur les états généraux de Grenoble. Le second modèle débouche sur une réforme de fond, qui tienne compte de la construction européenne, du contexte de mondialisation. Nous sommes aujourd'hui à la croisée des chemins.

L'idée même que le système puisse rebondir sur le mode d'organisation actuel nous paraît un challenge impossible.

Je ne m'attendais pas à une prise de position aussi claire de la part des présidents d'Université. Evidemment, on pourrait leur faire le procès d'une manoeuvre pas trop habile consistant à vouloir une remise à plat pour faire revenir la recherche au sein des universités.

Plus étonnante est la justification d'un contexte favorable à une évolution: stabilisation des effectifs étudiants... et aussi que "les départs à la retraite prévus d'ici dix ans permettent un renouvellement très important parmi les enseignants chercheurs". Doit-on comprendre que les chercheurs actuels sont un peu trop conservateurs pour les évolutions proposées ? Tt tt..